jeu. 21 nov. de 18h45 à 21h00
Halle Tropisme
Plateforme Immersion
Présentation des créations en cours de Jessica Tamsin Allemann, Andrea Givanovitch, Zoé Lakhnati, Michael Nana
Le projet Immersion s’appuie sur la relation pairs to pairs qui met en lien un.e artiste plus jeune avec un.e artiste confrmé.e. Il s’appuie sur l’idée que l’immersion dans le milieu professionnel est un des piliers pour l’émergence de talents artistiques et la rencontre avec le milieu.
Mathilde Monnier a toujours pensé que son travail d’artiste était intrinsèquement lié à son travail de transmission. Depuis le début de sa carrière, elle n’a eu de cesse de penser toutes ses création en parallèle à des projets pédagogiques inventifs. Elle crée la formation Exerce Master, les évènements Skêne et Potlatch au Centre Chorégraphique de Montpellier Languedoc Roussillon puis le projet Camping et la formation Edition spéciale au CN D Centre national de la danse à Pantin.
Avec Immersion, une attention particulière est portée au lien entre ces artistes et le milieu professionnel afin de les mettre en contact régulier avec des programmateur·rice·s et des directeur·rice·s de structures culturelles. Depuis juin 2024, Zoé Lakhnati, Andrea Givanovitch, Michael Nana et Jessica TAMSIN Allemann se sont inséré.es dans la vie de la compagnie en traversant son répertoire, des périodes de recherche, des stages et une période de création. Jeudi 21 novembre, vous allez pouvoir découvrir leurs créations en cours.
INFOS PRATIQUES
Gratuit réservation obligatoire
LES ARTISTES
Jessica Tansim Allemann - füürfest*
*sUISSE ALLEMAN POUR,: feuerfest (de), fireproof (eng), resistant au feu (fr)
1400, en Suisse, le pays d'origine de Jessica, la première interdiction de danser a été imposée, suivie de nombreuses interdictions similaires qui ont perduré pendant des siècles (coïncidant avec la chasse aux sorcières). Dans « füürfest », Jessica évoque le sentiment d'absence d'une culture de la danse en Suisse, tout en se sentant liée à ses ancêtres danseurs ; aux danses que l'on a essayé de brûler, mais qui sont allées se cacher sous les rochers (Sophie Germanier**).
Elles sont toujours là aujourd'hui, elles ont juste besoin d'être chatouillées et activées. Quelles sont ces danses ? Qu'est-ce qui nous relie à nos ancêtres ? Quels sont les éléments intemporels de ces danses ? Mis à part le fait que le squelette est toujours à peu près le même, avec un peu de nouvelle peau sur les vieux os, ce sont les mêmes animaux - qui dansent toujours. Dans son travail, Jessica traite de l'être humain en tant qu'animal. Avec « l'animal qui ne veut pas être un animal », cet organisme respirant fait d'os, de chair..., cette espèce parmi tant d'autres. Une espèce qui a commencé à danser à un moment donné et qui n'a jamais cessé de danser depuis. Même si c'est interdit. Le « füürfest » est un trou dans le temps où l'inflammable rencontre l’imbrulable.
** « füürfest » s'inspire des idées de la recherche et de la performance de Sophie Germanier « Es Meitli het welle z'Tanz go (von “Der Tüfel a's Tänzer”) », dans laquelle elle explore l'histoire de la danse suisse et ses lacunes.
Andrea Givanovitch - LeatherBetter
« LeatherBetter » est une performance solo d'Andrea Givanovitch qui explore les liens entre oppression sociale et corporelle à travers une veste en cuir, symbole de masculinité. Utilisant un looper pour transformer les sons du frottement du cuir en une bande sonore, la performance questionne les codes de représentation masculine et les limites imposées aux corps queer. La pièce évolue entre phases de répétition et de transformation, se terminant par une libération symbolique, où le corps nu réconcilie sa relation avec le cuir, explorant une masculinité plus fluide et libérée.
Zoé Lakhnati - This is la mort
« L’Atlas mnémosyne, créé par l’historien de l’art Aby Warburg à partir de 1920 est un immense corpus d’images, qui réunit tableaux, photographies de sculptures ou d'évènements, cartes du ciel ou du monde. Punaisées côte à côte, les images se prolongent, mettent au jour des filiations, des échos à travers le temps, nous suggérant de nouvelles façons de lire les formes, les figures et les symboles. En 2024, Zoé Lakhnati s’inspire de sa méthode pour se lancer dans une exploration des imaginaires, des gestes mais aussi des clichés liés aux corps en train d’expirer. Qu’elles soient dramatiques, teintées d’effroi ou théâtralisées, depuis la peinture classique jusqu’à la pop culture, ces images se juxtaposent dans nos mémoires et habitent l’histoire comme une grande maison hantée. Lesquelles nous accompagnent, consciemment ou non? S’arrêtant sur le geste irrémédiable de la fin, This is la mort se découvre comme un grand bug à partager. » Marie Pons pour Charleroi Danse
Michael Nana - DIEU(X) SINGE(S)
dieu(x) singe(s) est un solo de danse contemporaine qui honore et actualise la mémoire de ceux qui ont combattu pour défendre les valeurs de la République. Il rend hommage à toutes ces victimes qui ont lutté pour un Afrique libre. “dieu(x) singe(s)” est une invitation à commémorer la mort de Thomas Sankara en octobre 1987 et à une continuité de l’œuvre qu’il a mené et celles des autres grands hommes qui ont lutté pour la liberté de l’Afrique. Et c’est grâce à ces grands hommes panafricains, que nous africains et nègres, sommes libres et fiers. Et moi, Michael Nana, figure centrale de cette pièce, j’utilise un imaginaire pour incarner le fantôme de Thomas Sankara errant dans l’espace à la recherche de son corps, qui a été enseveli sans sépulture et sans cérémonie. Des briques de yoga sur la scène, symbolisent des pierres tombales où sont enterrés les autres leaders panafricains. Le mouvement gestuel met en lumière l’invisible dans le visible tel un rituel. Lorsqu’une personne meurt, l’âme s’en va mais les souvenirs restent. Des questionnements qui se transposent dans une théâtralité corporelle expressive créant un dialogue avec le public et la scène. Le silence comme musique donne vie à un flux continu qui crée une musicalité enveloppant l’espace dans le temps tel dans un cimetière. Ce flux continue suscite différents états de corps et
d’émotions chez le danseur. Cette performance est une gratitude, une reconnaissance et un respect infini en la personne de Thomas Sankara et en toutes celles et ceux qui ont luttés pour la même cause, une Afrique libre et digne.
BIOGRAPHIES
Jessica Tamsin Allemann (1997) est née en Suisse, où elle a grandi. La danse, le violon et le chant l'accompagnent depuis son enfance. Elle étudie la psychologie à l'Université de Bâle, puis effectue un bachelor en danse contemporaine à La Manufacture de Lausanne, dont elle sort diplômée en 2023. Durant sa formation, elle participe au travail de création avec Yasmine Hugonnet, Horacio Macuacua, Shelley Senter, Alma Söderberg et Salva Sanchis. En 2023, elle rejoint les pièces de Natasza Gerlach, Nicole Seiler et Juliette Uzor. La même année, elle présente le duo « Schnukré » avec Alina Arshi, collabore avec Robinson Filomé Starck et performe avec Sarah Ludi et Évo Lambillon. Elle travaille actuellement avec des artistes tels que Mathilde Monnier, Eugénie Rebetez, Clara Delorme, Géraldine Chollet, Sophie Germanier, Tyra Wigg et Yann Hermenjat. Elle présentera son nouveau solo „füürfest“ en automne 2024.
Andrea Givanovitch est un danseur et chorégraphe français basé à Paris. Il a obtenu son diplôme du Conservatoire Régional de Musique et de Danse de Toulouse. En 2015, il a rejoint la Compagnie Juvenil del Ballet Classic de Cataluña. En 2016, il commence ces études à SEAD (Salzburg Experimental Academy of Dance), travaillant avec de nombreux professeurs et chorégraphes internationaux, et obtenant son diplôme en 2020.
Depuis le début de sa carrière, il a été interprète dans des pièces de Ohad Naharin, Damien Jalet, Patricia Apergi, Jan Lauwers, François et Christian Ben Aïm. Il a aussi été danseur dans la compagnie à répertoire Bodhi Project Dance Company sur 2 saisons. Simultanément à sa carrière de danseur, Andrea est également chorégraphe d’œuvres chorégraphiques."Leather Better", « Exodus », "Untitled (Some Faggy Gestures)", commencée en 2022 et sélectionnée pour le programme de résidence ATLAS d'Impulstanz 2023, avec pour première Avril 2024 au Festival « Le Grand Bain » au CDCN Le Gymnase de Roubaix, sélectionné pour La Grande Scène 2024.
Zoé Lakhnati est une artiste chorégraphique basée entre Bruxelles et Sète, elle est diplômée en danse classique du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon en 2019 et de P.A.R.T.S en 2022. Elle est actuellement danseuse interprète pour les chorégraphes Mette Ingvartsen et Leïla Ka. Parallèlement, elle coorganise avec Dora Pentchev le Laboratoire De L’Impertinence, résidence et rendez-vous danse à Sète. Sa pratique chorégraphique se situe autour du lien entre histoire de l’art et danse et considère le corps comme archive et container de mémoire.
Michael Stéphane Nana commence le théâtre à Ouagadougou en 2008 et intègre la Troupe Yam Wekré, avec laquelle il participe à deux créations théâtrales en collaboration avec la compagnie belge Bleeding Bulls. Il part en tournée en Belgique de janvier à mars 2012. Parallèlement, il intègre la formation Je danse donc il dispensé par le Centre de Développement Chorégraphique-la Termitière. Il participe à de nombreuses manifestations à Ouagadougou, Abidjan, Bamako. Il a chorégraphié plusieurs pièces et a dansé pour Salia Sanou et Olivier Tarpaga. Il vient de terminer sa formation de 3 ans au CNDC d’Angers.
Le projet Immersion est soutenu par la Fondation d'Entreprise Hermès et la Métropole de Montpellier.
La compagnie MM est soutenu par la DRAC Occitanie
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